Le soutien du gouvernement fédéral est crucial pour la relance du tourisme autochtone
Xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səlilwətaɬ (Tsleil-Waututh), (Vancouver, C.-B.) – Le tourisme autochtone n’est pas encore revenu aux niveaux prépandémiques de 2019, les pressions inflationnistes et les pénuries de main-d’œuvre en étant les principaux causes, selon une étude économique réalisée par le Conference Board du Canada (CBdC) et l’Association touristique autochtone du Canada.
Le rapport de cette étude souligne le rôle crucial du tourisme autochtone dans l’économie canadienne. En 2023, la contribution directe du tourisme autochtone au PIB canadien était de 1,6 G$, soit une baisse de 10 % par rapport à 2019, et une baisse encore plus importante de près de 24 % après ajustement pour tenir compte de l’inflation.
Malgré ce ralentissement, le tourisme autochtone au Canada a généré des revenus estimés à 3,7 G$ en 2023. En outre, l’impact économique direct total du tourisme autochtone s’est traduit par plus de 34 700 emplois et près de 730 M$ de recettes publiques directes (fédérales, provinciales et municipales).
« À l’horizon 2025 et au-delà, il sera plus important que jamais que nos partenaires fédéraux, territoriaux et provinciaux unissent leurs efforts et soutiennent collectivement la relance en cours du tourisme autochtone », a déclaré M. Keith Henry, président-directeur général de l’ATAC. « Ce rapport fait ressortir l’impact positif du secteur sur l’économie canadienne. Et, pour que les entreprises autochtones de tout le pays prospèrent et atteignent les niveaux prépandémiques, des investissements continus et à long terme sont essentiels au succès du secteur. »
« Le tourisme est également confronté à des pressions inflationnistes plus importantes que les autres secteurs », a déclaré M. Alan Chaffe, directeur associé de la recherche économique au Conference Board du Canada. « En 2023, les prix des produits et services touristiques étaient 18,8 % plus élevés qu’en 2019, soit plus que le taux d’inflation de 15,5 % pour l’ensemble de l’économie au cours de la même période », a-t-il ajouté.
Le potentiel à long terme du secteur est indéniable, mais la réalisation de l’objectif de l’ATAC, soit une contribution de 6 G$ au PIB et la création de 60 000 emplois directs d’ici 2030, nécessitera des investissements stratégiques et un soutien ciblé pour surmonter les obstacles systémiques.
En 2023, plus de 2750 entreprises et organisations faisaient partie du secteur du tourisme autochtone au Canada, soit une augmentation par rapport au nombre de près de 1900 enregistré en 2021. Les quatre principaux secteurs composant plus de 70 % de l’industrie touristique autochtone sont les suivants : événements, spectacles et congrès (24 %), hébergements (21 %), plein air et aventure (15 %) et commerce de détail (12 %). Plus de la moitié (55 %) des entreprises touristiques autochtones prévoyaient plus de visiteurs en 2024 qu’en 2023, estimant une croissance de 6 %. Cependant, la demande, tant à l’échelle nationale qu’internationale, continue de dépasser l’offre du secteur, ce qui demeure un obstacle majeur pour l’avenir du tourisme autochtone. Le tourisme autochtone au Canada a été le premier touché en 2020, le plus durement affecté par la pandémie, et il sera le dernier à s’en remettre par rapport à 2019, l’année la plus prospère pour le secteur.
Bien que le nombre d’entreprises touristiques autochtones ait augmenté, celles-ci, en moyenne, comptent aujourd’hui moins d’employés. Par exemple, la main-d’œuvre directe du secteur en 2023 s’élevait à 34 711 personnes, soit près de 5 % de moins qu’en 2019, et environ 13 % de moins que l’objectif de 40 000. Ces résultats font ressortir des risques majeurs pour le secteur, notamment l’impact sur le service, la baisse des réservations et des opportunités, l’épuisement potentiel des employés et la diminution de l’attractivité du secteur pour les travailleurs.
La rémunération directe des employés dans le secteur du tourisme demeure également inférieure de 6 % par rapport à celle enregistrée en 2019, en raison de l’augmentation des coûts opérationnels et de l’absence d’ajustement des prix pour les expériences touristiques autochtones. Il devient de plus en plus essentiel de mettre en œuvre des stratégies et des programmes de soutien pour retenir la main-d’œuvre en tourisme et faire connaître les possibilités de carrière dans le secteur. Pour favoriser la relance, des pratiques efficaces relatives aux ressources humaines doivent être mises en place afin d’atteindre l’objectif de croissance de l’ATAC pour 2030, soit 60 000 emplois dans le secteur du tourisme autochtone.
L’ATAC reste profondément préoccupée par le manque de soutien financier et d’investissements pour le tourisme autochtone dans l’ensemble du Canada, ce qui représente une occasion perdue tant pour les communautés autochtones que pour le pays. Pour assurer la concrétisation de la vision de l’ATAC, il faut une approche stratégique et coordonnée pour les investissements dans le secteur, permettant à l’ATAC de mener une stratégie autochtone visant à maximiser l’impact des efforts des différents paliers de gouvernement et du secteur privé.
Pour plus d’informations et pour consulter le rapport du CBdC, visitez https://indigenoustourism.ca
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À propos de l’Association touristique autochtone du Canada (ATAC)
Organisation nationale sans but lucratif établie en 2015, l’ATAC développe et promeut l’industrie touristique autochtone à travers le pays. Inspirée par la vision d’une économie touristique autochtone florissante partageant des expériences authentiques, mémorables et enrichissantes, l’ATAC établit des partenariats avec différents groupes et régions ayant des mandats similaires afin de favoriser le soutien collectif, le développement de produits, la promotion et la commercialisation d’entreprises touristiques autochtones authentiques dans le respect des protocoles. Pour plus d’informations, visitez www.indigenoustourism.ca.
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Le Conference Board du Canada est le principal organisme de recherche indépendant du pays. Depuis 1954, il fournit des recherches qui soutiennent le processus décisionnel fondé sur les faits pour résoudre les problèmes les plus difficiles du Canada. Pour en savoir plus sur notre impact, cliquez ici. Suivez le Conference Board du Canada sur X @ConfBoardofCda et LinkedIn ici.
Le rapport souligne les principaux changements et tendances économiques façonnant le secteur du tourisme autochtone depuis la pandémie :
- Les revenus du secteur du tourisme autochtone sont passés de 3,8 G$ en 2019 à 3 G$ en 2023 en tenant compte de l’inflation, soit une baisse d’environ 22 %;
- Après ajustement pour l’inflation, la contribution directe du secteur au PIB était inférieure de près de 24 % par rapport à son niveau prépandémique, passant de 1,7 G$ en 2019 à 1,3 G$ en 2023;
- L’emploi dans le secteur du tourisme autochtone a presque doublé depuis 2021, mais la main-d’œuvre reste inférieure d’environ 5 % à ce qu’elle était en 2019.
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