La première étude de cette ampleur réalisée sur le tourisme autochtone depuis plus de dix ans met en avant l’importance, la croissance et le perfectionnement de celui-ci à travers tout le pays.

L’étude, commandée par l’Association du Tourisme Autochtone du Canada (ITAC) et conduite par O’Neil Marketing and Consulting, a démontré que le tourisme autochtone avait généré un résultat économique brut de 2,5 milliards de dollars, qu’il pesait pour 1,34 milliard de dollars dans le PIB national, que les salaires représentaient 817 millions de dollars et plus de 63 millions en impôts sur le revenu au niveau local, provincial et fédéral.

Le tourisme autochtone emploie environ 32 000 personnes, soit 2% des actifs du secteur touristique. Les entreprises de tourisme autochtone travaillent dans des secteurs très variés comme les activités de plein air et d’aventure, l’événementiel, les produits dérivés ou encore la gestion de l’expérience et des services offerts aux clients.

Le Royaume-Uni, l’Allemagne, les Etats-Unis et la Chine sont les marchés clés du secteur avec la France, l’Indonésie et l’Inde qui montre une croissance positive de la part de marché. La récente chute du cours du dollar canadien combinée à l’essor de la croissance économique américaine ont permis aux spécialistes en marketing du secteur du tourisme canadien de porter leur attention vers les Etats-Unis en particulier.

La Colombie-Britannique, terre de près d’un tiers des Premières Nations et deuxième plus grande population indigène du pays, a connu une croissance importante du tourisme autochtone ces dix dernières années. En 2010, 3,7 millions de touristes ont agrémenté leur voyage d’une expérience autochtone et ont ainsi dépensé 40 millions de dollars pour découvrir la culture des Premières Nations. Cela représente une croissance de presque 100% depuis 2006. Aujourd’hui, plus de 200 entreprises de tourisme autochtone sont recensées, soit une croissance de 85% en 9 ans et elles contribuent ensemble à hauteur de 561 millions de dollars de la valeur ajoutée du PIB.

L’Alberta, voisin de la Colombie-Britannique, compte 140 entreprises liées au tourisme autochtone qui contribue pour près de 170 millions de dollars de la valeur ajoutée du PIB. Parallèlement, l’Ontario qui possède la plus grande population autochtone du Canada avec près de 470 entreprises dans le secteur, est crédité de près d’1 milliard de dollars en valeur ajoutée du PIB généré par le tourisme autochtone.

Cependant, le rapport reconnaît aussi qu’il existe des faiblesses à combler et des défis à relever. Le plus gros impact négatif depuis la dernière étude nationale réalisée en 2002 sur le secteur est la perte des organisations régionales de tourisme autochtone. Un sondage auprès de 132 entreprises de tourisme autochtone et 36 agents des services à l’industrie du tourisme a mis en avant les obstacles limitant la possibilité pour le secteur d’atteindre son potentiel. Accéder à des financements ainsi que former et garder du personnel qualifié sont des défis perpétuels rencontrés par le secteur. Les stratégies de marketing au sein des agences de tourisme autochtone et des régions sont souvent mal coordonnées. La visibilité aux portes d’entrées du pays comme les aéroports par exemple est très faible, tout comme l’est la sensibilité du marché sur le sujet. Les liens interrelationnels au sein de l’industrie du tourisme ainsi que des directives régissant l’authenticité du tourisme autochtone et de son expérience vécue par le touriste sont d’autres sujets nécessitant des améliorations et mis en avant par les sondés. D’un point de vue marketing, il y a besoin de plus de coordination entre les initiatives régionales du tourisme autochtone et les organismes de tourisme du secteur.

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