L’Association touristique autochtone du Canada est déçue du manque d’investissements à long terme dans l’une des industries à la croissance la plus rapide au Canada

Xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et səlilwətaɬ (Tsleil-Waututh), (Vancouver, C.-B.)  – Hier, le gouvernement fédéral a présenté le Budget de 2023 : Un plan canadien qui ne prévoit aucun nouvel investissement concret dans le tourisme autochtone, malgré l’intérêt mondial et le potentiel de l’industrie.

 

L’Association touristique autochtone du Canada (ATAC) est déçue du manque d’investissement dans des initiatives à long terme et menées par les Autochtones, nécessaires pour assurer l’avenir de l’industrie, ainsi que pour soutenir le plan de l’ATAC visant à faire du Canada le leader mondial du tourisme autochtone d’ici 2030, avec une contribution annuelle au PIB estimée à 6 G$.

« La demande mondiale pour le tourisme autochtone augmente considérablement, ce qui en fait l’une des industries à la croissance la plus rapide au Canada », a déclaré M. Keith Henry, président-directeur général de l’ATAC. « Pour atteindre cet objectif ambitieux, nous avons besoin d’un financement stable et à long terme et nous devons soutenir les solutions menées par les Autochtones. Nous sommes extrêmement déçus d’être une fois de plus négligés par notre gouvernement. »

LE CANADA A LE POTENTIEL DE DEVENIR LE LEADER MONDIAL DU TOURISME AUTOCHTONE

L’ATAC a lancé son plan d’action 2023-24 au début du mois, décrivant les étapes à suivre pour rebâtir l’industrie touristique autochtone afin d’atteindre les niveaux records de 2019, soit une contribution de 1,9 G$ au PIB canadien et 39 000 emplois dans l’industrie dans un avenir immédiat. Ce plan vise également à faire du Canada et de l’ATAC un chef de file mondial du tourisme autochtone en 2030.

L’ATAC a clairement fait part au gouvernement fédéral des investissements stratégiques nécessaires dans l’ensemble du Canada pour atteindre la vision de leadership mondial en tourisme autochtone d’ici 2030, et des actions doivent être déployées dès maintenant pour réaliser les objectifs fixés.

« Notre vision semblait correspondre à celle du gouvernement, avant le budget, et c’est ce qui a guidé notre plan d’action 2023-24 », a expliqué M. Henry. « Compte tenu des réunions positives que nous avons eues jusqu’à présent, nous étions convaincus que le gouvernement fédéral nous soutenait fermement. L’ATAC a été très claire sur ce qui est nécessaire pour que le Canada devienne le leader mondial du tourisme autochtone, mais des efforts doivent être déployés dès maintenant pour atteindre les objectifs de 2030. »

L’ATAC a récemment tenu le Congrès international du tourisme autochtone (CITA) à Winnipeg, du 8 au 10 mars. Cet événement a rassemblé 1100 délégués du monde entier pour discuter et partager des stratégies de croissance pour le tourisme autochtone à l’échelle mondiale.

DES PROMESSES CREUSES DANS LE CHAPITRE 4 DU BUDGET

Le budget fédéral inclut une section intitulée « Chapitre 4 : Faire progresser la réconciliation et bâtir un Canada qui fonctionne pour tous » mais l’ATAC constate que le tourisme autochtone n’est pas soutenu dans son travail essentiel.
« Notre association ne comprend pas comment le budget fédéral peut inclure une section intitulée Chapitre 4 : Faire progresser la réconciliation et bâtir un Canada qui fonctionne pour tous » et ne pas soutenir le travail essentiel des entreprises touristiques autochtones », a ajouté M. Henry. « Le tourisme est la réconciliation en action et dans le budget le tourisme autochtone était manifestement invisible. »

Le budget prévoit des fonds pour des festivals et des événements, notamment des célébrations culturelles autochtones, mais l’ATAC estime que ces fonds ne sont pas suffisants et qu’ils sont difficiles d’accès pour les communautés autochtones.

L’INDUSTRIE APPORTE UNE STABILITÉ ÉCONOMIQUE AUX COMMUNAUTÉS DÉLAISSÉES PAR LES GOUVERNEMENTS

Le tourisme autochtone est un solide exemple de réconciliation en action, car il apporte la stabilité économique, l’éducation et permet la création d’emplois dans des communautés qui sont souvent délaissées par les instances officielles de gouvernement. Il permet également aux peuples autochtones de partager leur histoire avec leur propre voix, de tirer fierté de leur culture et de revitaliser les danses, les chants, l’artisanat et d’autres activités qui maintiennent les cultures autochtones vivantes.

Malgré les nouvelles décevantes d’hier, l’ATAC continuera à soutenir pleinement ses membres et ses partenaires provinciaux et territoriaux dans la réalisation de son plan stratégique de relance 2022-25 – Mieux reconstruire, et à poursuivre ses efforts en vue de la mise en œuvre de son plan d’action 2023-24.